Dans notre estuaire de la Gironde, nous avons des milliers de tonnes d’eau qui se déplacent à  chaque marée soit deux fois par jour en montant (le flot) et en descendant (le jusant). Cette force  marée motrice fait des courants pouvant atteindre 3 nœuds (soit environ 6 km/h).  L’idée d’une hydrolienne  est d'utiliser ces courants de flot et de jusant pour produire de l’électricité.  La technologie actuelle a mis au point plusieurs types d’hydroliennes utilisant les courants des  marées mais aussi les courants transocéaniques (ex : le Gulfstream). Plusieurs pays dont la Grande Bretagne et le Canada ont développé ces technologies depuis une dizaine d’années environ. En  France, nous sommes très en retard sauf en Bretagne Nord et Sud où nous avons dès aujourd’hui  des hydroliennes immergées  qui fonctionnent. L’énergie fournie par les hydroliennes sont des énergies  : - propres - renouvelables (tant que la Terre et la Lune tourneront)  - programmables  en horaires (les éphémérides nautiques nous indiquent les prochaines heures de marées hautes ou basses et ce dans  les 20 ou 50 ans à venir)  en puissance selon le coefficient de marée (la production étant la plus importante à mi-marée et en vive eaux)  - certaines  : c’est le grand avantage de cette énergie équivalant à 3 centrales nucléaires sur l’ensemble des côtes françaises selon l’EDF. L’impact sur la faune est peu important à condition d’avoir une rotation lente, c’est-à-dire 10 à 15 tours / minute (soit 10 fois moins que les  hélices des bateaux) et des hydroliennes de taille moyenne plus adaptées à des zones estuariennes. L’impact sur la flore est aussi limité car les tourbillons dus à l’hydrolienne disparaissent à une vingtaine de mètres de celle-ci et la zone  d’installation est une zone ou les courants sont forts donc peu propice au développement de la flore marine ou estuarienne. Pour ces installations proches des côtes, il n’y a pas d’impact visuel, ni olfactif et ni auditif (comme un port méthanier).  Nous pensons que la zone du Verdon du Grand Port Maritime de Bordeaux est parfaitement adaptée à un projet d’hydroliennes et souhaitons  que la future grand région, gérant l’estuaire sur les deux rives, développe  ce potentiel écologique afin de rattraper son retard amplifié par la non  réalisation du parc éolien et participe ainsi aux objectifs de la Cop 21.  Nous proposons  : A terre sur les terrains prévus pour le port méthanier  : Centre Etude et mise au point pour des Hydroliennes Atelier de fabrication pour les hydroliennes Centrale des hydroliennes «  ferme hydrolienne  » Data center (centre de sauvegarde de données informatiques) sur pilotis, alimenté par les hydroliennes et climatisé par géothermie. Dans l’estuaire Champ d’hydroliennes placé aux endroits ne gênant pas la circulation des bateaux (hors chenal) et dans les zones où le courant  est le plus fort et non sujet aux déplacements de bancs de sable). Tout comme les champs d’éoliennes interdits à la pêche qui créent des réserves marines et où la pêche est plus abondante à proximité, nous  aurions le même phénomène  dans les fermes hydroliennes. Cette industrie novatrice est créatrice d’emploi qualifié (possibilité d’exportation de la technologie et matériel pour les pays en voie de  développement ayant des besoins en électricité). Bernard Chambelland, Octobre 2015 Pourquoi pas des hydroliennes